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Les exercises Fondations



Pour comprendre l'intérêt des exercices fondations on peut donc prendre comme analogie ce que l'on fait à nos cheveux quotidiennement pour les entretenir : à savoir l’action de peigner.

Imaginons que depuis des années nous ne coupons ni ne peignons ni même ne touchions nos cheveux d'aucune manière. Au tout début nous aurions des nœuds qui deviendraient de plus en plus gros pour finir par ne former plus qu'un seul gros nœud dans lequel nous verrions proliférer une multitude de micro-organismes peu sympathiques, aussi bien végétaux que de nature animale. Les années passent, et si jamais nous persistons à ne prodiguer absolument aucun entretien à notre chevelure, cette situation s'aggrave, pour finir par mettre notre santé en danger.

Cette expérience de pensée nous rend facile la compréhension de l'intérêt d'organiser notre chevelure. Car laisser au naturel ces éléments soumis aux aléas de la vie, occasionne un phénomène qui peut à terme se révéler néfaste.

Lorsque nous peignons nos cheveux le passage du peigne profite du fait que chaque cheveux est attaché au crâne par un point parfaitement immobile pour générer un étirement qui redresse la fibre ainsi chaque cheveux se retrouve soumis à la même loi d'étirement ce qui a pour effet de les aligner parallèlement dans la même tranche d'espace ainsi il se crée une structure qui permet d'améliorer votre style, faciliter le nettoyage et ainsi, empêcher la vermine de prospérer.

Les exercices fondations du Taijiquan Practical-Method utilisent le même principe à ceci près que le point fixe qui permet d’effectuer l’étirement n'est pas naturellement présent dans notre structure corporelle, qui, si elle est posée sur le sol, n'y est pas attachée.

Nous devons donc, lorsque nous bougeons dans ces exercices, créer nous-même ce point de fixation à l'aide de notre intention. L'endroit où ce point se trouve varie selon le type d’exercices. Cela peut être le genou, le ventre, le coude, ou même à haut niveau, un point situé à l'extérieur du corps, mais invariablement nous devons créer un point fixe.

Ce faisant, le mouvement que nous exécutons n'est plus un simple mouvement, il devient un mouvement d'ouverture. En effet la différence entre un mouvement classique et un mouvement d’ouverture consiste dans le fait qu'un mouvement d’ouverture comporte une partie fixe.

Cette modalité de mouvement est quasiment absente de notre logiciel corporel à son état naturel et elle doit être créée par l’entraînement. C’est l’objet des exercices fondations.

Ainsi nous changeons la manière dont le corps bouge. Nous lui apprenons à s’ouvrir plutôt que de bouger, ce qui a pour effet de participer à maintenir notre santé. En effet notre corps, comme il ne crée pas naturellement de point fixe, ne sait bouger 90% de son temps, qu' en se fermant. C‘est à dire que lorsqu'il éloigne un point de sa structure les autres points ont tendance à vouloir suivre.

Exemple , lorsque nous avançons la main pour saisir un objet , notre tête s’avance légèrement dans la même direction, la surface globale du mouvement n’augmente pas, et bien souvent elle diminue , le corps se ferme.

A la longue, cette tendance finit par poser problème. Le corps sous cette contrainte, se recroqueville. Au fil du temps, l'équivalent de ce que l'on appelle pour les cheveux, des nœuds, se crée dans notre structure. On s'écrase de plus en plus jusqu'a, au moment où nous sommes avancés dans l'âge, commencer à perdre certaines capacités des plus élémentaires de mobilité. Ainsi, travailler les exercices fondations permet d’équilibrer la tendance naturelle du corps à fonctionner avec des mouvements de fermeture.

Au niveau martial


L’autre aspect de ce travail est que, le fait de structurer la manière dont nous exprimons notre force, nous permet l’élaboration d’un système d’action en levier, extrêmement différent du mode d’action direct que celui des humains qui n’ont pas reçus ce type d'entraînement utilisent pour exercer leurs force. Nous appelons ça en Taijiquan Practical method le \” mode d’action indirect \“.

En effet, prendre l’habitude de créer quotidiennement des espaces étirés dans notre structure corporelle, nous permet de déterminer certains alignements entre différents points de notre corps.

Quand on étire un mouvement, on diminue une des dimensions du mouvement au profit des 2 autres. Ainsi un espace de force à tendance bi-dimensionnel est créé, avec un peu d’habitude, cet espace permet d’identifier facilement les points et leurs alignements possibles. Il suffit d’aligner un minimum de 3 points de notre structure et de savoir maintenir cet alignement pour obtenir un outil interne, utilisable pour transmettre la force du premier point au dernier.

Ainsi, s'entraîner aux Fondations du Taijiquan Practical method permet de forger de véritables outils internes. Au fil des années de pratique, le pratiquant apprend à combiner ces outils avec la capacité de créer des centres fixes. Cela lui rendra possible la réalisation de leviers permettant la conversion de la distance en force .A terme, il lui sera possible d'effectuer de nombreuses actions, y compris celle de créer des conflits d’énergie, qui seront résolus par des explosions : processus que l’on appelle Fajin an Taijiquan.

Ainsi les capacités martiales obtenues par un pratiquant de haut niveau, n'ont absolument rien à voir avec la manière d'exercer sa force par un sportif d’une autre discipline. Car elles sont d'une nature indirecte, incarnation du principe Chinois de non-agir: ne pas agir directement sur le monde, mais agir sur les conditions pour que le monde s’organise par lui-même et agisse à notre place.

Concrètement, si je veux projeter mon adversaire, je ne projette pas ma force physique sur lui pour le faire, mais je l’utilise pour créer un levier qui va effectuer cette tâche avec bien plus d'efficacité.




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